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Y. Mehiri , 23 Mar 2015 12:52
‘‘Bordj Louzir, un temps à deux voix’’
‘‘Bordj Louzir, un temps à deux voix’’

‘Bordj Louzir, un temps à deux voix’’, le roman de Rabâa Ben Achour Abdelkéfi, a été présenté le samedi 12 juin au Club Tahar Haddad, dans la médina de Tunis, par son collègue universitaire Mohamed Kamel Gaha. 
Née à la fin des années 1940 à La Marsa dans une famille de modernistes musulmans Rabâa Ben Achour a fréquenté l’école française avant d’intégrer le lycée tunisien. Agrégée et docteur en lettres et civilisation française, diplômée en archivistique et documentation, elle a enseigné au lycée de Carthage et à l’Institut supérieur des langues de Tunis et occupé des fonctions de bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de Tunisie. 
Auteure d’un essai paru en 2005 chez Sud Edition ‘‘Appropriation culturelle et création littéraire’’, Rabâa Ben Achour passe ainsi de l’analyse critique du texte littéraire à la narration romanesque proprement dite. Pour le bonheur des lecteurs. 
Ce premier roman est un récit-témoignage à deux voix sur les dernières années de l’époque coloniale en Tunisie et les débuts balbutiants mais euphoriques de la jeune République indépendante: deux sœurs issues d’une famille tunisoise d’ulémas, où cohabitent les cheikhs al-islam, le nationaliste modéré, le destourien actif et le communiste, évoquent chacune à sa manière et sous des angles différents les souvenirs plus ou moins nets qu’elles ont gardés de ces temps dont les narratrices soulignent, en même temps que la dureté incontestable, le charme discret. 
«C’est l’histoire d’une microsociété hiérarchisée, parfois injuste et archaïque, dont les contradictions, créées à bien des égards par le contexte colonial, ont engendré un esprit de liberté, un certain sens de l’humour et un véritable amour de la vie», note l’éditeur dans la prière d’insérer.  
«Mon récit, écrit Rabâa Ben Achour Abdelkéfi aux dernières lignes de son roman, n’a pas restitué mon histoire, il a seulement ravivé une blessure, dont les  deuils répétés ont creusé le sillage et que les faux pas de notre histoire nationale ont approfondie.»

Source : kapitalis